Onde de choc après l'étude sur les OGM

23 septembre 2012

"Branle-bas de combat sur les OGM.

La publication d'une étude française démontrant la toxicité du maïs génétiquement modifié relance le débat sur la politique de santé. Le professeur Gilles-Eric Séralini a réalisé, en cachette des insdustriels et sans le soutien des organismes publics, des travaux sur le maïs NK 603 de Monsanto. Ses travaux ont duré deux ans, ontre trois mois pour les études traditionnelles. Résultat : les rats ayant ingéré des OGM ont entre deux et cinq fois plus de tumeurs que les autres.

Saisine des autorités de santé.

Le ministre français de l'Ecologie, Delphine Batho, de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et de la Santé, Marisol Touraine, annoncent une "saisine immédiate" de l'Agence nationale de la séurité sanitaire (Anses) et du Haut Conseil des biotechnologies. Ils enviagent, selon l'avis de l'Anses, de "suspendre en urgence l'autorisation d'importation dans l'Union européenne du maïs NK 603".

Nouveaux arguments.

Au niveau européen, l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) sera également saisie. Cette instane est régulièrement épinglée par les écologistes pour les soupçons de conflits d'intérêts de ses membres, dont plusieurs ont des liens avec les semenciers.

Le commissaires européen à la Santé a déjà fait savoir que le renouvellement du MON810 serait suspenu. Aujourd'hui, seules deux cultures d'OGM sont autorisées par l'Europe, le maïs MON810 et la pomme de terre Amflora. En vertu d'une clause de sauvegarde, la France n'en autorise aucune. L'étude du professeur Séralini donne de nouveaux arguments à cette position de précaution.

Toutefois, les consommateurs français restent susceptibles d'ingérer des OGM, dans des aliments à base de maïs (ou amidon de maïs, très fréquent), de soja ou de colza.

L'étiquetage n'est obligatoire que lorsque le taux d'OGM dépasse 0,9%. L'importation de 35 espèces d'OGM est également autorisée pour l'alimentation animale."

Anne-Aël DURAND dans Métro, lundi 20 septembre 2012